GT Asia : les impressions de Jean-Karl Vernay après Shanghai

Quelques mois de coupure n’auront pas entamé le coup de volant de Jean-Karl Vernay. De retour aux affaires pour les deux dernières manches du GT Asia avec le team Absolute Racing, il signe un podium et une 6ème place au volant de la Bentley Continental GT3, voiture qu’il découvrait en course.

– « Comment se sont passées tes retrouvailles avec la course ?

– Vraiment très bien. Nous n’avions fait qu’un petit test avec la voiture au Pays de Galles et ici, nous avons été dans le coup dès les essais. La Bentley est très sympa à rouler et on a réussi à se l’approprier rapidement, même au set-up, alors qu’on la découvrait avec les pneus Yokohama. En qualif, ça se solde par une 5ème et une 4ème place sur la grille.

– Parti 5ème et en tête après le premier virage de la course 1 : on peut appeler ça un bon départ ?

– C’était pas mal ! J’ai couru en A1GP ici en 2007 et je savais qu’en partant de la 3ème ligne il y avait un coup à jouer. J’ai suivi exactement la même trajectoire, mais je ne m’attendais pas à ce que les pilotes devant m’ouvrent la porte aussi facilement. J’ai eu pas mal de réussite. Ensuite, je fais le meilleur tour en course et je maintien l’écart avant de passer le relais à Gilles Vannelet. Gilles a super bien roulé, mais nous avons un peu trop tapé dans les pneus par manque d’expérience des Yokohama et on a fini par se faire reprendre par la Ferrari de Rizzo.

2014-GTASIA-SHANGHAI-JEAN-KARL_VERNAY– La victoire était-elle à votre portée ?

On ne passe pas loin, mais au-delà de la gestion des pneus, il nous manquait quelques kilomètres/heure dans les lignes droites où la Ferrari nous en collait 5 ou 6. Autant je faisais le trou dans le premier secteur où ça tournait beaucoup grâce à un châssis bien en place, autant j’en lâchais un peu dans les lignes droites. Mais faire une 2ème place pour la première course de la Bentley en Asie, c’est top ! C’est bon pour tout le monde, le constructeur, le team, les pilotes. On aurait préféré grimper une marche de plus, c’est sûr, mais le plus important c’était de bien travailler pour bien finir le championnat à Macau.

– Comment trouves-tu le niveau du GT Asia ?

Le plateau est très relevé, il n’y a que des pilotes « usine » en pilote A. Le challenge n’était donc pas gagné d’avance, d’autant que la GT 3 ce n’est pas un truc que je connais bien.
Côté team, c’est aussi du haut niveau. Absolute Racing est très au point dans son fonctionnement, les ingés sont pointus, etc… Ça a de la gueule ! Pour eux, c’était important d’être devant. Les patrons de Bentley étaient présents et ils misent beaucoup sur le GT Asia pour se développer ici. Ils ont pu voir qu’ils avaient choisi le bon team et le team… le bon duo : en Chine, les pilotes Lyonnais étaient en force (rires) !

– Pensais-tu obtenir ces bons résultats en arrivant à Shanghai ?

– On savait la Bentley Continental GT3 compétitive, elle l’a prouvé en Blancpain. J’avais confiance dans notre potentiel et il restait à le confirmer en course. C’est toujours important de se montrer dès que l’occasion se présente. Il faut sans cesse se rappeler au bon souvenir des team managers et des constructeurs, surtout dans cette période où nous travaillons pour la saison 2015, où nous avons engagés plusieurs discussions et que rien n’est encore fait.
Au final je suis très content et c’était en plus une bonne course de préparation pour Macau.

– Place à Macau donc, circuit où tu as signé une pole et une 2ème place en F3. Les qualifications seront-elles la clés de la course ?

– Oui, les qualifs sont importantes mais pas seulement. A Macau il faut aussi avoir tout dans l’ordre : la position sur la grille, une voiture qui réagit bien, de la chance et après faut mettre du gaz !
Avoir de bons réglages sera essentiel car le circuit débute avec des courbes très rapides et de longues lignes droites, puis devient très sinueux. On a bien phosphoré avec mon ingénieur et on a clairement une idée de ce qu’il faut faire. Après, il y a un niveau de folie sur cette course, avec des pilotes issus du DTM, du Blancpain… il y a 15 mecs qui sont potentiellement candidats à la victoire !

– On sent comme une certaine impatience…

– C’est clair ! Je suis motivé et j’ai l’envie de bien faire. Ça va se bastonner dur et c’est ça qu’on veut ! J’espère juste qu’on sera mieux en vitesse de pointe par rapport à Shanghai, sinon, ça va être dur. On verra bien ! Rendez-vous du 14 au 16 novembre… »

T.P.